Pulpul : "Nos chansons sont empreintes de contestations sociale, parce que dans cet état il y a encore beaucoup de merde à nettoyer et que nous voulons le faire ; nous en ressentons le besoin, nous nous opposons à la tauromachie, nous sommes du côté des insoumis, avec les gens des bourgades ouvrières..." Voici la philosophie de départ du groupe. On dit que la foi soulève des montagnes et, en l'occurrence, elle a fait bouger même les Pyrénées. Car les débuts ont étés dur. Sans argent et avec deux seuls thèmes composés ("Chupones" et "Como un rayo") , mais avec la tête pleine de (bonnes) idées, ils décident de rompre avec les normes ( une caractéristique du groupe) du monde de la musique, et ils passent outre le parcours obligé qui consiste à enregistrer une maquette puis à aller mendier auprès des maisons de disques. Ils préfèrent plutôt se cotiser et enregistrer directement leur premier disque, intitulé "Ska-p", un CD qu'ils ont produits eux-mêmes et qui sont aujourd'hui de véritables pièces de collection.
LEUR MEILLEURE ARME : LE DIRECT.
Pako : "Lorsque nous montons sur scène, nous voulons nous amuser et que les gens s'amusent avec nous." Avec une poignée d'excellents morceaux, une grosse dose d'optimisme et beaucoup de travail, le groupe commence à se produire dans de petites salles de Vallekas, leur quartier. Malgré l'aide d'une petite compagnie indépendante qui distribue leur premier disque, celui-ci ne fait pas grand bruit. Tout au contraire, sur scène, le groupe fait un tabac et sa réputation est boostée par le bouche à oreille. Pipi, deuxième chanteur et, en grande partie, responsable de la folie du groupe sur scène grâce à son interprétation quasi-théâtrale, et le remplacement du guitariste Toni par Joxemi, viennent compléter le sextuor qui ne changera plus.