Hostel
de Eli Roth (E.U 2005 - 1h35 Int.-16 ans )
avec Derek Richardson, Eythor Gudjonsson, Jay Hernandez
Produite par Tarantino, une petite série B d'horreur et de fantastique au coeur de la Slovaquie
Deux étudiants américains sillonnent l'Europe en quête d'aventures. Ils se retrouvent en Slovaquie dans une propriété qu'on leur a décrit comme le nirvana des vacances de débauche. Le rêve ? Plutôt le début du cauchemar...
Deux étudiants américains partent à l'aventure pour découvrir l'Europe. Leurs préoccupations ne sont pas spécialement intellectuelles, ils sont amateurs de sensations fortes. Après un petit crochet par l'Islande ils mettent le cap sur la Slovaquie. On leur promet de découvrir là-bas le royaume de la débauche avec des filles aussi belles que faciles. Effectivement, dès leur arrivée, ils ne sont pas déçus par les créatures qu'ils rencontrent. Mais les choses deviennent vite un peu plus compliquées. Et effrayantes.
C'est produit par Quentin Tarantino. Le cinéaste de Kill Bill s'est pris d'amitié frissonnante pour Eli Roth un jeune metteur en scène révélé il y a trois ans par Cabin fever, un petit film d'horreur qui avait été l'un des jackpots de la saison. Monté sur un budget de 1,5 million de dollars, il en a rapporté plus de 100, entre les salles, la vidéo et le DVD.
On imagine que d'une aventure à l'autre, Eli Roth a trouvé le confort de quelques moyens supplémentaires, mais son style, son état d'esprit, sa démarche n'ont en rien changé. Il donne dans le cinéma bricolé avec de l'humour et de la fantaisie pour faire passer les horreurs les plus extravagantes. Ici ça commence comme une comédie adolescente autour de quelques plaisanteries très potaches. Mais les choses virent assez rapidement dans une toute autre atmosphère, et le registre complet des artifices du cinéma gore est récité par un metteur en scène qui visiblement s'amuse et se délecte des effets sanguinolents qu'il produit. Une petite série B qui tient ses promesses.