Résumé : Rise of Legends n'est pas la suite du fameux jeu de stratégie Rise of Nations, c'est un titre qui tente d'innover en explorant une toute nouvelle dimension, un nouvel univers rétro-futuriste tout droit sorti de l'imagination des développeurs.
Les inconditionnels de Rise of Nations risquent bien d'être totalement déstabilisés avec ce nouveau jeu des studios Big Huge Games. En effet, l'époque à laquelle se déroule l'aventure est à mille lieues des 6000 ans d'histoire que couvrait le précédent soft. Dans Rise of Legends, la magie côtoie les usines, les dirigeables partagent la vedette avec les canons lourds. Bref, on se croirait plongé dans univers heroic fantasy où l'industrie se serait développée à outrance. En gros, l'ambiance se rapproche un peu de ce que l'on voit dans des jeux steampunk (comme le RPG Arcanum). Le danger, quand on ose s'inscrire dans une ambiance aussi éloignée des poncifs maintes fois explorés dans les jeux vidéo, c'est que le titre ne paraisse pas crédible. Heureusement pour Rise of Legends, tout reste parfaitement cohérent et c'est un vrai plaisir que de découvrir un background parfaitement pensé.
Certaines unités sont impressionantes.
Il n'y a pas que le contexte dans lequel on est convié qui soit original puisque le gameplay a lui aussi bénéficié d'un soin tout particulier. Certes, on retrouve beaucoup d'éléments qui furent à l'origine du succès de Rise of Nations, mais aussi des nouveautés qui risquent bien de faire de ce soft un incontournable. Sans trop nous avancer, il semble évident que les idées introduites ici risquent bien de plaire aux stratèges. La clé du gameplay c'est la ville. Le joueur commence avec un petit quartier général et peut augmenter sa taille en y ajoutant un des quatre types de districts existant. Chaque district coûte évidemment un certain prix, mais confère aussi un bonus particulier à la nation qui l'a bâti. Le district militaire accroît le nombre d'unités que vous pouvez avoir sous vos ordres et aide à défendre votre ville en cas d'attaque, le district marchand augmente la récolte des ressources tandis que le "palace district" permet d'augmenter la taille de votre ville, ce qui est indispensable pour pouvoir créer certaines unités.
Une bien belle ville.
Le dernier type de district est spécifique à chaque camp. La version alpha que nous avons pu essayer ne comprenait que deux des trois civilisations jouables : les Alim qui privilégient la magie, bénéficient d'un district "Magus" augmentant les points de recherche, et les Vinci, tournés vers la technique, peuvent bâtir des districts industriels pour accéder à des bonus uniques pour leurs unités. Sachez aussi qu'il est tout à fait possible (et c'est même recommandé) de construire plusieurs districts d'un même type pour augmenter les bénéfices accordés. La seule limitation étant que chaque district doit être bâti contre les précédents. Il n'est donc pas possible de les disséminer sur la carte. Ce n'est pas le cas des autres bâtiments (aérodromes, tours de défense...) qui peuvent être construits n'importe où sur votre territoire. Celui-ci est facilement identifiable car il est délimité par une frontière qui évolue en permanence au cours de la partie. Si vous voulez accroître votre zone d'influence, il faut agrandir votre ville ou capturer les bâtiments adverses et neutres présents sur la carte.
Le jeu dispose d'un moteur physique.
Sur le plan du contenu, on retrouvera évidemment une grande campagne solo, mais les développeurs ont surtout voulu améliorer le mode escarmouche et le multijoueur. Ainsi, il est possible de participer à des parties classiques où il faut patiemment construire son camp avant de lancer une attaque, mais aussi à des parties plus rapides limitées à 20 minutes permettant de combattre de façon plus rapide. Un système anti-rush imposant une certaine durée de paix est aussi implémenté et interdira aux joueurs d'attaquer pendant les premières minutes de la partie. Pratique, car cela donne le temps à chacun de se constituer une petite armée avant le début des hostilités. Terminons cette preview en abordant la question du moteur 3D tout beau tout neuf du jeu. Sans être exceptionnel au niveau des détails affichés, il est néanmoins capable de gérer un grand nombre d'unités à l'écran. Revers de la médaille, il est vraiment très gourmand et un PC de course est nécessaire pour s'adonner à Rise of Legends dans les meilleures conditions. Espérons que la version finale du jeu soit mieux optimisée que l'alpha que nous avons essayée. Au final en tout cas, ce jeu de stratégie nous a laissé une bonne impression grâce à un gameplay très au point et à un univers vraiment plaisant.
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